Ca y est je l'ai fait: je suis enfin passé à la couleur!
J'ai acheté de quoi développer la couleur! (Pour 12 à 16 pellicules, le pack coûte le prix de 3-4 développements, c'est vite rentabilisé, c'est très rapide (12min!) et ça fait vraiment plaisir!)
Question pellicules, j'ai des pellicules couleur périmées (de la dernière fois qu'on a utilisé un appareil argentique dans cette maison c'est dire...) et deux neuves. J'ai pris une Fuji Color 200 (oui ça n'existe plus depuis un moment ...)
Prendre une pellicule couleur périmée c'est prendre le risque d'avoir des négatifs avec des dominantes de couleur importantes (et se retrouver avec une photo toute rouge par exemple...) mais j'ai eu un négatif bien équilibré et de toute façon, le scanner équilibre automatiquement les négatifs. (Magique non?)
Le tirage papier couleur c'est une autre paires de manches que j'essayerai plus tard (c'est un procédé un peu aléatoire où il faut avancer à tâtons et en pratique il parait que c'est galère.)
On replonge toujours dans la même époque avec moi: les années 1970 et cette fois on retourne à un endroit où on finit souvent sur ce blog: la République Démocratique Allemande; l'Allemagne de l'Est).
Je suis trop fier de cette photo faite sans retouches. ^^ |
Celle là un peu moins avec l'entrée de lumière... |
Une entreprise dénommée Freital (anciennement Pouva) lance une série d'appareils-photo dès les années 1950: les Beirette. (Le Beirette SL 100 existe avec les contours blancs et sous le nom de Pouva.)
A partir de 1972, Freital sort une série spéciale: les Beirette SL (qui fonctionnent en cartouches SL).
Ils nous pondent donc rapidement le 100, 200, 300 et le 400electric. Le premier (celui-là) étant le moins cher et le 400 étant le plus haut de gamme. (Même technique que pour les Agfamatics!)
Un bouquin d'époque (SL-System de Günter Büttner) me donne pour 1978:
19,50mark le Beirette SL-100 (soit 39€)
5,50M sa sacoche (11€)
54M le Beirette SL-200 (Soit 108€)
14M le sac (28€)
65M le Beirette SL-300 (soit 130€)
14M le sac (28€)
185M le Beirette SL-400 electric (soit 370€)
14M le sac (28€)
C'est dire la différence de niveau du 100 au 400. Ce sont les deux que j'ai et effectivement on part de loin et on va loin.
Le Beirette SL 100 c'est un appareil en cartouches SL qui donne 12 photos en 24x36 (donc comme on en a l'habitude) par pellicules.
Les réglages sont limités:
_Pose B (L'objectif est ouvert tant qu'on appuie sur le déclencheur.)
_Nuage/Flash (1/30ème de seconde)
_Soleil (1/125ème)
L'ouverture est fixe de f/11.
Il est donc adapté a une pellicule 100/21° ISO.
Pas besoin d'une résolution importante pour un paysage végétal déjà diffus; |
_1m à 3m
_3m à 8m
_8m à l'infini
C'est plus pratique que de devoir déterminer au pif si on est à 1m20 ou 1m50 comme sur le Smena 8M.
L'objectif est un Chromar de 52mm composé de deux lentilles. Mais plus exactement c'est une "horreur". Je pense qu'il s'agit de l'objectif avec le moins de piqué au monde (le plus flou). A l'époque c'était pas un entrée de gamme, c'était un bas de gamme Est-Allemand (c'est dire) et pourtant c'était destiné à un public qui tirait ses photos en 7x12cm, un peu plus qu'une carte de crédit. (De nos jours ça ne doit même plus exister si petit.) Parce que la résolution est si mauvaise que si on agrandit plus on ne voit plus rien! Après ça peut être un style sympa qu'on recherche mais pour le coup c'est quand même très grossier. Et du coup je limite la taille de certaines photos ici. (Surtout en noir et blanc!)
Sinon il est quand même bien drôle: sa face en inox, sa barrette à coulisser à l'arrière qui pousse le compte-vue en... papier! (C'est du bas de gamme de la technologie est-allemande des années 1970, ils font pas semblant!) Il est tout en plastique et du coup il peut mal finir facilement mais il est très léger.
Une photo en macro pour bien voir le détail de la chose et vous le prouver: du papier. |
C'est même pas collé comme il faut... |
Moi je m'obstine un peu avec cet appareil parce que je l'aime bien, son allure, son utilisation, son compteur en papier etc...
A mon humble avis, il a été destiné aux gens qui faisait de la photo de manière économique: on ne pouvait pas faire moins cher, et la qualité donnait des images acceptables pour de petits tirages ou plutôt (à mon avis), en utilisant de la diapo. Car un moyen peu encombrant et peu cher de faire des photos et en couleur en plus, c'était de prendre des diapos et de les mettre dans une visionneuse avec une sorte de grosse loupe. La qualité doit être acceptable pour cet usage.
Ca pour les plus modernes... |
... ça pour les moins riches... |
... et ça pour moi. |
Au flash on obtient un super vignettage! Mais ici la photo est presque carrée et elle ne vignette que d'un côté parce que j'ai fait le plus mauvais cadrage du monde.
Elle est pas belle ma chambre? |
Ben c'est par un trou dans l'appareil, sans même d'effet grossissant ou autre qu'il faut cadrer. Juste un trou où s'accumulent les cochonneries. Du coup le cadrage doit se faire vraiment au pif!
A l'intérieur c'est toujours pareil: flash. En tout cas elle est plus piquée que le reste celle là. |
D'un point de vue sensibilité j'ai dit qu'il été prévu pour du 100/21° ISO, mais souvent ce que je remarque avec ces vieux machins mécaniques c'est que plus l'optique est mauvaise et plus il faut sur-exposer. Donc prendre une 200/24° ISO ou une 400/27° ISO (là s'il fait moche quand même!) c'est pas dramatique. Les pelloches couleurs sont souvent des 200 ISO, celle que j'ai utilisée est dans ce cas là. Et avoir de bonnes plages de couleur bien ancrées aident vachement mieux à discerner une image de qualité médiocre. Bon la mienne est périmée depuis longtemps, mal conservée etc... sa sensibilité aurait peut-être pu baisser mais je ne pense pas. Puis le soleil n'était pas fort. Les négatifs sont nickels à l’œil.
A quoi peut servir un para-soleil la nuit? A éviter tout ça. |
Allez, brève histoire de fin d'article, cet appareil est un hybride en fait. Cet été je l'ai acheté au marché aux puces du Mauerpark de Berlin pour 10€ (Rah ils sont durs en affaires ces turcs!). Mais il marchait mal et j'ai essayé de la réparer mais une pièce en plastique est morte. Extrêmement dégoûté de cet appareil dont j'était tombé amoureux j'en ai acheté un autre sur le net pour lui voler sa face avec son objectif et le mettre sur le mien. Je réalise donc à l'instant que cet appareil m'a coûté environ son prix d'origine... (39€ pour ceux qui veulent pas remonter.) Le corps du second et la face de mon original son dans mon cimetière d'appareils.
Mais la chose que j'ai beaucoup aimé c'est d'avoir trouvé une cartouche avec un film utilisé dedans! Une Orwo NP 20, un film noir et blanc de 80/20°ISO donc. Il datait d'avant la chute du mur et je me suis empressé de développer mais rien d'intéressant: des pieds flous, un haut de monument flou, puis le bas. Fin. Dommage. :)
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