mercredi 1 octobre 2014

Ferrania: le zombie du film

Cos'è Ferrania?

Ferrania c'est une entreprise italienne de produits photographiques depuis 1923. Même avant à vrai dire mais avant c'était plus pour produire des explosifs... Bref. Ferrania est connue pour avoir fait la Pancro30: un film panchromatique noir et blanc de 30 ASA (personne ne l'aurait deviné ça n'est-ce-pas?)  qui a servi à de nombreux réalisateurs surtout au sein de la Cinecittà. (Donc de beaux films mais aussi de la propagande... mais ils y sont pour rien.) Ils ont fait le fameux Solaris (négatif couleur) et Scotchchrome (diapo couleur)
Ils étaient couplés à 3M, société de Scotch d'où beaucoup de produits estampillés "Ferrania-3M" ou "Scotch qqchose"...


Mais même s'ils étaient trop bien, ils ont tenu jusqu'en 2008 où ils ont fermé l'usine de Ligurie après avoir maintenu de rares formats jusqu'au bout comme le 126!

Mais beaucoup d'italiens vivant de l'usine et beaucoup de consommateurs du monde entier ont râlé. En vain.

Puis en 2013, une bande de gentils malade à décidé d'utiliser cette énorme usine avec toutes ces machines pour relancer la production. S'en est suivi une bonne année de recherche scientifiques etc... jusqu'à aujourd'hui. Enfin hier pour être exact.

Après nous avoir tenu en haleine pendant un an, Ferrania annonce avoir réussi à reproduire de la diapo: la défunte Scotch-Chrome 100 (rien que ça!) et celà en 135 et en 120 mais aussi en bobines vidéo pour 16mm et 8mm! (Ils choment pas ces italiens!)

Mais ça c'est mignon mais comment ils font? Bah comme ils peuvent et à vrai dire ils ont besoin de financement, alors depuis hier, une kickstarter a été lancée pour récupérer au moins 250 000$ et pouvoir comercialiser au cours de 2015.


Ma che possiamo fare?
Sur leur site, on peut faire un don de n'importe quelle valeur mais en fonction des palliers, Ferrania vous offrira un qqchose qui viendra en avril 2015 normalement. Alors pour les premiers à faire un don de plus de 25$, vous recevrez une, ou plusieurs diapos, en 135 ou 120, ou les deux, ou en 8mm ou en 16mm... tout dépend de combien et de ce que vous décidez. Bref tout est marqué et les stocks de remerciements sont affichés en temps réel. Et ça file vite.


Bah mon blog serait pas drôle si je mettais pas de retours. Alors pour rester dans le thème j'ai dégoté un petit appareil du début des années 1960 pondu par Ferrania-3M. C'est un 126 tout plastoc, ultra-bas de gamme... Mais il a une bonne bouille et j'ai voulu tester (avec du film 200/24°ISO, c'est pas marqué sur internet alors je précise...)


Il est vraiment sympa et restitue des images sympa pour du 10x10 comme prévu même si le flash n'est pas coordonné avec l'obturateur du coup aucune de mes photos au flash n'a fonctionné. Et en fait j'en ai faite qu'une sans flash; avec du Rollei CN Digibase 200 Pro (Ouais je déteste ce film mais c'est pas grave j'avais que ça à sacrifier pour un test.) 

Un jour je vous apprendrai à recharger une vieille cartouche 126 avec du film 135 pour utiliser la plupart des 126. ;) Même s'il est possible qu'à l'avenir on ai plus besoin de le faire grâce à Ferrania (Et ouais, eux, ils ont les machines encore!)

Vous voulez des chiffres qui font chaud au coeur? Voilà les résultats du sondage lancé par Ferrania il y a quelques mois: Les chiffres.

vendredi 5 septembre 2014

Le retour des films insensibles!

Avant toute chose, je vais parler des pellicules de faibles sensibilité car je n'ai pas grand chose à dire sur mon test de la Rollei RPX 25. Je vais illustrer l'article des images faites avec et les conclusions de la pellicule sont à la fin de l'article. 



L'argentique a vécu quelque chose de typiquement humain: le culte (et la course) à la performance. Tant mieux diront certains. Mais l'un dans l'autre cette course a fini par être paradoxale. Je m'explique.

Prenons mon appareil favori: un Smena! Pour aider à exposer correctement sa pellicule on a des symboles sur les réglages. Une ouverture est associée à une sensibilité (Certes en GO.ST. mais on s'en fout.) et on peut donc utiliser des pellicules de 15/13°ISO à f/4 jusqu'à 250/25°ISO à f/16 afin de pouvoir utiliser les 5 vitesses pour 5 conditions climatiques allant de l'apocalypse pluvieux au soleil infernal.
(Vous comprenez pas mes histoires de sensibilité ==> Cliquez ici.)

Ici par exemple on était en conditions climatiques : "Couvert" ce qui sur un Smena est fixé à 1/30s

Des pellicules de sensibilité aussi faibles étaient amplement suffisantes pour photographier sans même ouvrir le diaphragme à fond et loin de là! 

Or nos yeux sont une merveille inégalable qui s'adapte formidablement aux changements de luminosité, laissant le novice en photo totalement inconscient de ces changements, et l'habitué un peu perplexe. Du coup on a voulu faire des pelloches plus sensibles. C'est pas con: pour les conditions normales on ouvrirait l'objectif beaucoup moins longtemps et on fermerait plus le diaphragme mais ce n'est pas très grave et comme ça on peut utiliser la pellicule dans des conditions plus difficiles comme en intérieur.

Notez le blanc du ciel et le noir de la forêt... j'y viendrai.

C'est alors que sont arrivées des 400/27°ISO; 800/30°ISO; 1600/33° et même du 3200/36°ISO! Avec ça on peut limite plus shooter au soleil mais en intérieur le soir ça marche! (A condition d'avoir un bon posemètre parce qu'à vue de nez c'est impossible et que les cellules au sélénium ne sont vraiment pas assez sensibles pour pondre une mesure.)

C'est alors qu'on s'est tous généralisé à prendre des pellicules entre 200 et 800 ISO, toutes granuleuses pour les gros agrandissements, pas forcément très belles, mais suffisantes, pas chères et pratiques. Les faibles sensibilité connues pour leur grain faibles et leurs couleurs parfois superbes (comme les Ektachromes à 64ISO qui sont encore pleurées) disparaissent toutes pour laisser leur place à des Superia 200 pas folichonnes mais correctes pour un tirage 10x15.
C'est beau un basalte altéré par la flotte?

Qu'en est-il aujourd'hui?

L'argentique s'est fait un peu trucider alors il reste pas des masses de choix même si on a pas trop à se plaindre quand même. Les argentistes noir-et-blanc (redevenus largement majoritaires de par la beauté et la simplicité du procédé) shootent traditionnellement à 100/21°ISO, à 400/24° pour les conditions difficiles puis rarement en dehors. En couleur, on reste sur du habituel à 200 ou 400 ISO comme on l'a fait pendant 20 ans dans nos appareils moches en plastoc.

En l'honneur des pelloches mortes. (Bon en fait j'avais plutôt perdu une joute à mort avec des branches mais c'est pareil.)

Et les extrêmes? (En dehors de 100/200/400ISO)

En haute sensibilité (>400/27°ISO)
On a un peu de 800ISO (en noir et blanc on a Spur je crois, en couleur ya Lomography), on a du 1600ISO (le maximum en couleur avec Fuji) et 3200ISO en noir et blanc avec Ilford. Mais un pellicule ça se pousse ou se drop aussi (sur- ou sous-développer pour utiliser une sensibilité différente), ainsi la Delta 3200 d'Ilford est une pellicule de vraie sensibilité 1000ISO qu'on peut allègrement développer à 3200ISO et obtenir une image correcte. En couleur il reste la Superia 1600 de Fuji mais Fuji étant des chiens c'est déjà un miracle qu'il en reste (un miracle à 10 euros je crois...)

Ya Ariane 5 en haut du Puy-de-Dôme!

En faible sensibilité (<100/21°ISO)
On a une pellicule positive couleur (une diapo): la super Velvia 50 (donc 50ISO) qui déchire sa race. (Mais c'est Fuji alors aux dernières nouvelles c'était 13€ la pellicule 135 et ça devrait durer jusqu'à ce qu'on les achète plus donc d'ici pas longtemps.)
On a du 50/18°ISO noir-et-blanc avec la Pan-F 50 d'Ilford.
En dessous Adox a sorti une 20ISO mais au compte goutte et je suis pas sûr qu'ils en refassent...
Sinon il y a la Fomapan 100 qui donne son meileur rendu à 50ISO (mais ils voulaient avoir l'air normal et vendre des pellicules de 100, 200 et 400ISO...)

Oui enfin ya pas de quoi se tirer une balle.

Bien mal loti est l'utilisateur de faible sensibilités!! (On peut toujours foutre un filtre de densité neutre ou autre mais on se tape quand même le développement long de la sensibilité nominale alors qu'un film de 32ISO se développe en quelques minutes...)

Mais récemment, Rollei (non pas la marque prestigieuse mais les firmes bizarres qui ont racheté le nom) ont pondu la série RPX avec trois sensibilité: 400/100/25ISO!!







Alors moi j'ai acheté une 25/15°ISO et je l'ai finie. J'vous montre ça.

ROLLEI RPX 25

Je ne vais pas m'éterniser dessus alors je vais aller droit au but.

J'étais ultra enthousiaste à l'idée de shooter en 25ISO mais les deux fois j'ai été un peu limité à cause du temps qui s'est couvert. Rien de grave, dans mon Olympus OM20 avec un Zuiko 50mm j'ai pu ouvrir en moyenne f/2. Du coup j'évitais les contrastes trop élevés et je ne dois pas me retrouver avec des parties noies non exposées et des parties blanches brûlées.




Que nenni! Cette pelloche est aussi souple qu'une diapositive! Le moindre écart est vite cramé ou non reproduit... (dommage...) et le contrastes est puissance 1000! (Ah non au tirage en fait c'est horrible... magie!)

Le film est des même fabricants que la Rollei Digibase CN 200 Pro, et c'est bien dommage. On se retrouve dans le noir avec un p*tain de film indéchirable à charger tel quel dans la spire. De plus cette matière bizarre se déforme facilement et on sait JAMAIS si le négatif est à l'endroit ou à l'envers d'autant que la marge avec les chiffres et le nom ont mystérieusement été brûlés... du coup: plein de scan de de tirages papiers faits en miroir... (et j'ai une sainte horreur de l'effet miroir.)

Ouais ya une gare en haut du Puy-de-Dôme.

Côté développement, j'ai adapté/bidouillé parce qu'il n'existe aucune valeur pour développer à l'Atomal 49. Alors après calculs, je le dit: Rollei RPX 25 et ATM 49 c'est 8min30 à (1+1); 11min à (1+2). (et démerdez vous pour la solution stock j'ai la flemme.)

Trèves de mauvaises ondes: voilà ce qu'il me reste encore.


Moquez-vous de cette pellicule là-bas!

dimanche 27 juillet 2014

L'infrarouge (du moins selon Ilford)

Un autre avantage de l'argentique est de pouvoir faire de la photo infrarouge plus étendue qu'en numérique à condition d'avoir une pellicule capable de capter des infrarouges. 

Alors pourquoi faire?
La photo infrarouge donne des images (N&B) avec des teintes anormales, les feuillages sont blancs éclatants, l'eau est noire etc... car la pellicule ne capte pas les couleurs visibles qui sont reflétées mais les infrarouges uniquement, rayons que l'on ne voit pas et donc on ne sait pas vraiment comment va apparaître le monde sur l'image.


Comment faire?

Il faut une pellicule spéciale qui capte les rayons infrarouges. Il en existe plusieurs (2 ou 3 sont encore disponibles mais uniquement en noir et blanc, une couleur existait mais c'était de la sorcellerie) et toutes sont en fait des pellicules normales qui captent les couleurs visibles, les UV proches (à cause de leur grande énergie les films les captent très facilement) et les infrarouges (ondes électromagnétiques plus faibles, donc plus difficiles à faire capter par le film). Ici je montre des photos prises avec la Ilford SFX qui est une "fausse" infrarouge, car elle capte plutôt des rouges lointain ou des infrarouges proches plutôt que de vrais infrarouges. Du coup l'effet est plus limité.

Alors pour occulter les lumières visibles et UV pleine d'énergie et prêtes à brûler le film en une fraction de seconde, il faut mettre un filtre IR devant l'appareil.

C'est quoi l'infrarouge?

Oui je l'ai piquée sur google mais faut bien illustrer.

Les rayons infrarouges (IR) ont une longueur d'onde qui commence à partir de 700nm environ, en dessous c'est le rouge et biiiiieeeeeen plus loin c'est les micro-ondes (oui celles qui font exploser des chats au lieu de les sécher). Plus on se base sur des infrarouges lointains plus les effets obtenus sont importants et hors du communs, mais ils sont plus difficiles à capter.


De mon côté j'ai un filtre qui bloque tout les rayons de moins de 720nm et la SFX capte jusqu'à 740nm environ. Ce qui fait une petite plage de 20nm avec des rayons peu puissants, donc il va falloir un trépied et attendre longtemps pour prendre une image.
720nm c'est très proche à tel point qu'on voit à travers le filtre à l’œil nu, mais tout d'un rouge très sombre. (Tout le monde ne voit pas aussi loin, certains captent plus loin... c'est les merveilles du corps humain.)

Pour prendre la mesure avec des infrarouges si proches, je règle mon posemètre sur 200ISO (sensibilité de la SFX) et je met mon filtre devant la cellule. J'ai obtenu des temps entre 4 et 16 secondes par f/5.6. En plein soleil.

Alors oui en plein soleil, pourquoi? Parce que les infrarouges sont les rayons émis par la chaleur (grosso-modo). Par exemple, un métal chauffé va emmètre des infrarouges, puis plus il chauffe, plus il peut emmètre des longueurs d'ondes courtes (donc plus énergétiques), il va ensuite pouvoir emmètre du rouge que l'on peut voir, puis va s'éclaircir en ajoutant au fur et à mesure les autres couleurs du spectre lumineux pour atteindre le blanc quand toutes les couleurs visibles sont émise par le métal.

Ici le soleil chauffe pas à ce point (quoique parfois on se demande...) du coup seul des infrarouges en petites quantité sont là. Et l'infrarouge est une technique à faire par grand soleil.

Les difficultés:
-De par la faible plage de longueurs d'ondes acceptées par le film, c'est un film peu souple qui accepte mal les erreurs d'exposition.
-Il est cher...
-Il est sensible aux infrarouges, donc il faut le charger dans le noir total.
-Il est sensible aux infrarouges, donc à la chaleur, donc il faut abriter la pellicule un maximum de la chaleur!! (Alors que paradoxalement on ne peut les utiliser que quand il fait très chaud!) Il faut du coup se dépêcher et vite les développer.
-La mise au point est légèrement décalée. Chose indiquée par un point rouge à droite de la flèche de réglage de mise au point sur les reflex.

Tout ça je l'ai fait en 120 avec un Lubitel 2. pour la mise au point j'ai remarqué que l'écart correspondait à se positionner sur le bord droit de l'encoche plutôt que sur la pointe qui montre la distance.


Alors que dire de tout ça? 
Ben d'abord que la SFX est nulle et qu'elle ne vaut pas le coup, son effet est faible (sérieux, on ne voit pas vraiment d'effet sur les images, à la limite les feuillages), son prix est élevé et une fois développée, elle a un contraste pourri, des traces partout, un voilage de base assez présent et c'est déjà beaucoup. (Bon c'est vrai qu'on m'avait prévenu mais bon j'en avait une...)





Il me reste une ORWO 820nm au frigo qui elle, pour le coup, donne du vrai infrarouge, mais je n'ai pas prévu de faire de l'infrarouge prochainement. ;)

dimanche 20 juillet 2014

Adox Color Implosion et moyen format

Rien de bien nouveau sous le soleil, juste un retour de ma dernière Color Implosion passée dans mon Smena Symbol et dans mon Lubitel 2 pour finir.

Mettre du 35mm dans un moyen format donne une image bien sympa quoiqu'un peu galère à scanner mais ça se fait. Sur cette pellicule ça permet d'avoir un grain moins présent mais du coup on ne le voit presque plus et on dirait plutôt qu'on s'est chié au développement. Mais bon au final c'est toujours sympa d'avoir un plein format (film de 35mm avec les perforations), même si c'est un peu de logistique à faire puisqu'on ne sait pas toujours où on en est.

Puisque je n'ai pas grand chose à dire je vais pondre mes résultats:

Clocher de Saint Emilion (33)

Expo de voitures anciennes à Chas (63)



En ajoutant la bonnette des Smena qui place l'infini à 24cm devant le Lubitel 2.

Faire un pseudo-panoramique avec un moyen format chargé en 35mm c'est toujours tentant mais au Lubitel c'est une gymnastique vraiment ridicule...

Avec un superposition dessous le format à été réduit mais je le trouve bien comme ça. 
Au final, j'ai pas forcément trouvé de très bon résultats par beau temps... (contrairement à ce que j'ai dit dans le dernier article) tout dépend, les résultats peuvent être vraiment aléatoires avec cette pellicule il faut croire. 
Pour ce qui est de l'Urbex, je n'ai pas eu l'occasion d'en refaire alors j'ai essayé de prendre des zones industrielles à Bordeaux mais je ne trouve pas ça formidable...




Mais ce que j'apprécie avec cette pelloche c'est qu'en regardant ces images on peut les voir du même œil que quand on regarde de vielles photos couleurs des années 70. Tout semble loin de la réalité actuelle, vieilli, dépassé. Perso j'aime beaucoup! Mais j'en ai plus. Tant pis, de toute façon il est graaaand temps que je me mette à la Velvia 50 et à l'infrarouge véritable! (Ah oui j'en ai fait que j'ai pas dû publier d'ailleurs... bref, ça sera pour une autre fois.)

jeudi 26 juin 2014

Urbex Grenoblois

Aïe! Ca fait longtemps encore que je n'ai rien mis, mais passons car j'ai déjà fais plein de choses pour alimenter le blog (du RA-4, du polaroid, de l'E6, du traitement croisé, etc...)

Et là, j'arrive avec un bonne combinaison, je m'explique: Je suis parti en formation deux semaines à Grenoble, alors le dilemme de l'appareil à choisir s'est pointé. Bon j'en ai pris trois mais au final la combinaison gagnante a été le Smena Symbol et la controversée Adox Color Implosion.

Alors le Smena Symbol est un appareil tout mécanique et manuel un chouïa plus ergonomique que le 8M, la qualité optique est très satisfaisante et je m'en sert un peu tout le temps depuis que je l'ai.

La pellicule maintenant! Adox, ancienne marque anglaise de grande qualité, rachetée par des berlinois il y a quelques années se voit renaître de ses cendre et nous pond une gamme de produits fait par leurs soin et non pas rebadgés (attentions aux détracteurs d'Adox je mord!) Très bon rapport qualité-prix sur tout le noir et blanc et puis un film couleur est venu. Une pellicule pour le coup surement rebadgée, un film C-41 décrit comme avec un grain de film 800ISO voir plus et une sensibilité de 100ISO, des rouges vifs et des couleurs un peu aléatoires parfois. Pas besoin d'être un pro pour comprendre que c'est un film de 800ISO périmé et rebadgé, mais les effets sont réguliers et le film est très souple.




De mon côté j'ai vu des test montrant des expositions à 100/200/400/800ISO pour voir les différents rendus et j'ai bien aimé entre 200 et 400. Au final c'est marqué 100ISO et je pense qu'il faut l'utiliser à 100 ISO (ne serait-ce que pour le grain qui se voit à l’œil nu et frise la mosaïque...) toutes mes photos sont faites entre 200 et 400 ISO à la louche.
Les couleurs sont superbes je trouve quand il fait beau: elles sont un peu délavées, un peu jaunies mais tranchent bien les unes des autres et les rouges sont francs c'est assez vrai. cf la dernière image de l'article. (Le rouge est pourtant assez difficile à capter sur une surface sensible: la preuve sur les films instantanés.)

Ah oui! C'est quoi l'urbex? Un mot valise composé de "urbain" et "exploration" pour désigner le fait de visiter les lieux abandonnés et de prendre des photos. C'est super mais les occasions sont pas toujours présentes...


Le week-end sur Grenoble, on se décide à aller à la Bastille (un fort en hauteur avec une petite marche en forêt), mais il y a deux département de l'université de Grenoble 1 qui sont abandonnés et sur le chemin. J'allais pas laisser passer ça!
Des petites ouvertures dans un mur et une fenêtre donne accès au bâtiment de Géographie Alpine. 





La seule chose qui me déçoit reste le massacre qui a été fait, je crois qu'on ne peut pas plus casser, même des escaliers en béton ont été explosés. La bas il y a surtout des jeunes de moins de vingt ans et des graffeurs, tous sont bien sympas. :)
Le département de Géologie, lui, était surveillé et on nous a reconduit au premier. (Soit disant qu'il y aurait de l'amiante et de la "radioactivité" *oooouuuuuuuh* légendes urbaines de mioches qu'on nous a rapporté deux-trois fois et même par le vigile. Bon l'amiante reste très probable bien évidemment.


 Le flash va bien à cette pelloche dans le sens ou elle est super souple. Mais! Quand on numérise on perd facilement la large latitude d'exposition, un tirage RA-4 ou par mini-lab doit vachement mieux rendre.





Ce film de par ses effets est donc bien adapté à l'urbex! Couleur, grain énorme, un piqué limité... tout le mystère reste entier (surtout à un endroit où il n'y a pas trop de détails important).

Bref un film bien sympa qui permet d'utiliser un peu n'importe quel appareil.

Le téléphérique depuis le haut.


Et le meilleur pour la fin: une rapprochée faite avec un bonnette à 24cm et une par beau temps que j'aime beaucoup.