Aujourd'hui je vais vous présenter mon type d'appareil préféré, du moins plutôt les pellicules qu'ils utilisent.
Parmi les appareils argentiques bon marchés qu'on peut trouver, certains ont souvent une mention spéciale quant à leurs pellicules: ils fonctionnent avec une cartouche Rapid ou un Cartouche SL... Que faire aujourd'hui?
Qu'est ce qu'une cartouche SL?
Pour le savoir on doit remonter au début des années 1958. On est en pleine guerre froide et la photo argentique européenne est en noir et blanc avec des film 135 ou 120 majoritairement.
Mais les différentes firmes de pelloches veulent se démarquer en produisant des pellicules révolutionnaires qui seraient plus pratique que la cartouche en métal 135 où on doit en dérouler un bout, l'accrocher, avancer voir si ça marche et refermer en priant pour que ce soit étanche, puis rembobiner pour qu'après on éventre la cartouche et décolle le film de son axe.
Alors on part en Allemagne de l'Est où l'on a trouvé une solution qui devrait amener le monopole: les cartouches SL pour "Schnelllade" (Notons les 3 "L" successifs de ce magnifique mot.) "Chargement rapide" en français. En France on appelait ça des cartouches "Rapid".
Produites par Orwo (1958) puis rejoint par Agfa (1964) sous le nom de "Rapid", ces pellicules sont toutes bêtes: une boîte en plastique étanche à la lumière avec une fente (où il y a de la mousse/velours pour l'étanchéité à la lumière comme les pelloches 135). Il n'y a pas d'axe au milieu et du coup la cartouche à la même forme à l'endroit et à l'envers.
Dedans, un film d'une longueur de 61cm est enfoncé: il s'enroule dedans tout seul pas besoin d'axe. Il dépasse de la cartouche de 2cm où il est perforé le nom du film.
Le principe est extrêmement simple: à droite dans l'appareil se trouve la même cartouche SL vide. Et quand on veut avancer le film, une petite tige en métal sort se mettre dans les perforations du film et le tire en direction de l'autre cartouche où il va rentrer.
A la fin, le film est dans la cartouche mais pas en entier car ces cartouches ne s'ouvrent pas! Mais ça ne risque rien vu que la tige en métal va s'arrêter quelques mm avant le rebord de la cartouche: il reste toujours un peu de film qui dépasse. De ce côté le film est perforé de son nom suivi de EXP indiquant qu'il est déjà exposé (car une cartouche utilisée et une neuve avec leur film qui dépassent sont strictement identiques!)
En clair la magie de ce format réside dans le fait qui suffit de laisser tomber son rouleau de film dans l'appareil, de fermer et c'est bon. Quand on a fini, on enlève la cartouche avec le film exposé et on met la vide à sa place et on remet une neuve. C'est plus simple et rapide (d'où le nom). Même au labo vu qu'il suffit de tirer un peu de film, de le rentrer dans la spire auto-chargeante et de tourner pour charger sans avoir peur que le film se noue.
Si vous avez fait attention vous aurez remarqué que contrairement aux autres appareils le film va de droite à gauche, donc les négatifs ne sont pas dans le sens de la marche dans le classeur après, faut lire de droite à gauche.
Et aujourd'hui, on fait quoi?
Vous voulez une vraie bonne nouvelle? Le film dedans est un simple film 35mm, le film que l'on a dans les pellicules 135! On peut donc réutiliser les appareils SL exactement comme si cela ne s'était jamais arrêté, à condition d'avoir au moins 2 cartouches SL (en fait ce n'est pas obligatoire... je vais vous dire!) et de faire ça dans le noir évidemment!
Si vous allez chez votre photographe pour avoir une Orwo 20 format SL ou une Agfa IF Isopan Rapid il va surement rire. En effet le succès fut assez mitigé, il fallait des appareils qui utilisait ces pellicules et surtout en 1962-1963, Kodak lance les pellicules 126 où tout est inclus, il faut la poser, prendre ses photos et l'enlever. Agfa se rue sur le 126 aussi. Puis le monopole de Kodak n'étant pas assez grand ils nous pondent les 110 en 1972. Bref le SL aura plus de succès en Allemagne de l'Est, un peu dans l'Europe de l'Est et aussi en France! Mais Pas de quoi réellement faire concurrence. La production s'arrête début des années 90' en même temps que la chute de la RDA.
Pour un appareil SL il fallait compter de 20 à 200 marks est-allemand, sachant que le revenu moyen était de 800 marks Donc aujourd'hui un revenu moyen de 1562€ en France cela ferait entre 39€ et 390€ neuf. (Et moi qui trouvais que 10€ pour le SL400 avec un flash c'était normal alors que c'est un des appareil les plus perfectionné crée en SL!)
(Evidemment ce n'est pas 100% comparable étant donné qu'ils avaient des prix beaucoup plus bas sur les produits courants, les transports et les loyers et que les produits non indispensables étaient un peu plus gonflés alors que de nos jours en France 1 mois de pain reviens à 3% d'un salaire moyen...)
Les appareils SL avaient 3 formats de photo différents et vu que le film faisait 61 cm le nombre de vues changeait:
-Le 24x36 (12 vues)
-Le 24x24 (format carré) (18 vues)
-Le 24x18 (demi-format) (24 vues)
Ce nombre de photos est parfaite à mon goût (Sérieux, avoir des photos sur papier c'est pas toujours hyper pratique mais alors en avoir plein dont les 3/4 qui sont inutiles... faut sélectionner en argentique! Et du coup une pellicule 12 vues est un bon compromis qui évitera d'avoir une pellicule avec des photos de plus d'un an. Mais c'est mon avis après...
Quoiqu'il en soit une idée saugrenue peut vous venir à l'esprit:
_"S'il suffit de faire rentrer du film dedans je peux mettre ma pelloche 36 vues entière dedans!"
Et bien en mettre moins pourquoi pas, mais pas plus! Car le film est poussé d'un bout pour que toute sa longueur s'enroule sur soi-même avec des forces de frottement film-film, film-cartouche... du coup, plus vous shootez, plus il est dur de faire avancer le film.
_"Ouais mais j'ai des gros bras du coup je peux le faire et me la jouer devant mes potes!"
Ouais ben non! Car le film, lui, n'a pas forcément de gros bras, du coup il casse! La dernière fois, mon film a cassé en rentrant la dernière vue. En général le film n'est pas déchiré, c'est juste les perforations qui sont détruites et du coup on ne peux plus avancer le film.
Donc 61cm, moins si ça vous amuse mais pas plus!
Concrètement on a quoi?
Les appareils SL étaient en général assez bon marchés, des appareils d'entrée de gamme de qualité limité. Mais là aussi tout dépend de l'appareil.
En France un appareil très commun et l'Agfa Iso-Rapid qui prenait 18 vues carrées. On appelait les cartouches SL "Rapid" en France d'où l'appareil.
_"Moi j'ai un appareil SL mais j'ai pas de cartouches. Je fais quoi?
Facile! Il faut prendre un film d'environ 61cm, l'enrouler assez serré, puis le poser à la place de la cartouche neuve. On laisse dépasser un petit bout pour qu'il s'accroche à la tige métallique et on referme. (En espérant que l'appareil soit parfaitement étanche à la lumière.) A la fin on le sort et on peut le développer. Mais si c'est pour l'amener à un labo il faut le mettre dans une boîte de pellicule en plastique noir et marquer dessus: "film nu" avec le nom du film, le nombre de vues en 24x36 (ils doivent savoir sa longueur) et la sensibilité si c'est du noir et blanc. (Ex.: "film couleur Fuji Supéria 200 24 poses" ou "Film N&B Fomapan 200 36 poses") et l’amener chez un photographe (parce qu'à la Fnac je sais pas si ça passe...)
Comment recharger vos cartouches en vidéo:
Parmi les appareils argentiques bon marchés qu'on peut trouver, certains ont souvent une mention spéciale quant à leurs pellicules: ils fonctionnent avec une cartouche Rapid ou un Cartouche SL... Que faire aujourd'hui?
Deux Beirette est-allemand, le SL 100 (premier de la série) et le SL 400 le dernier, beaucoup plus avancé que je me suis procuré au marché aux puces du Mauerpark à Berlin. |
Qu'est ce qu'une cartouche SL?
Pour le savoir on doit remonter au début des années 1958. On est en pleine guerre froide et la photo argentique européenne est en noir et blanc avec des film 135 ou 120 majoritairement.
Mais les différentes firmes de pelloches veulent se démarquer en produisant des pellicules révolutionnaires qui seraient plus pratique que la cartouche en métal 135 où on doit en dérouler un bout, l'accrocher, avancer voir si ça marche et refermer en priant pour que ce soit étanche, puis rembobiner pour qu'après on éventre la cartouche et décolle le film de son axe.
Alors on part en Allemagne de l'Est où l'on a trouvé une solution qui devrait amener le monopole: les cartouches SL pour "Schnelllade" (Notons les 3 "L" successifs de ce magnifique mot.) "Chargement rapide" en français. En France on appelait ça des cartouches "Rapid".
Produites par Orwo (1958) puis rejoint par Agfa (1964) sous le nom de "Rapid", ces pellicules sont toutes bêtes: une boîte en plastique étanche à la lumière avec une fente (où il y a de la mousse/velours pour l'étanchéité à la lumière comme les pelloches 135). Il n'y a pas d'axe au milieu et du coup la cartouche à la même forme à l'endroit et à l'envers.
Dedans, un film d'une longueur de 61cm est enfoncé: il s'enroule dedans tout seul pas besoin d'axe. Il dépasse de la cartouche de 2cm où il est perforé le nom du film.
Le principe est extrêmement simple: à droite dans l'appareil se trouve la même cartouche SL vide. Et quand on veut avancer le film, une petite tige en métal sort se mettre dans les perforations du film et le tire en direction de l'autre cartouche où il va rentrer.
A la fin, le film est dans la cartouche mais pas en entier car ces cartouches ne s'ouvrent pas! Mais ça ne risque rien vu que la tige en métal va s'arrêter quelques mm avant le rebord de la cartouche: il reste toujours un peu de film qui dépasse. De ce côté le film est perforé de son nom suivi de EXP indiquant qu'il est déjà exposé (car une cartouche utilisée et une neuve avec leur film qui dépassent sont strictement identiques!)
Début |
Fin |
Si vous avez fait attention vous aurez remarqué que contrairement aux autres appareils le film va de droite à gauche, donc les négatifs ne sont pas dans le sens de la marche dans le classeur après, faut lire de droite à gauche.
Chargement du Beirette SL 100 avec une ORWO NP 20. |
Et aujourd'hui, on fait quoi?
Vous voulez une vraie bonne nouvelle? Le film dedans est un simple film 35mm, le film que l'on a dans les pellicules 135! On peut donc réutiliser les appareils SL exactement comme si cela ne s'était jamais arrêté, à condition d'avoir au moins 2 cartouches SL (en fait ce n'est pas obligatoire... je vais vous dire!) et de faire ça dans le noir évidemment!
On voit bien qu'il s'agit d'un film 135, un film 35mm. |
Si vous allez chez votre photographe pour avoir une Orwo 20 format SL ou une Agfa IF Isopan Rapid il va surement rire. En effet le succès fut assez mitigé, il fallait des appareils qui utilisait ces pellicules et surtout en 1962-1963, Kodak lance les pellicules 126 où tout est inclus, il faut la poser, prendre ses photos et l'enlever. Agfa se rue sur le 126 aussi. Puis le monopole de Kodak n'étant pas assez grand ils nous pondent les 110 en 1972. Bref le SL aura plus de succès en Allemagne de l'Est, un peu dans l'Europe de l'Est et aussi en France! Mais Pas de quoi réellement faire concurrence. La production s'arrête début des années 90' en même temps que la chute de la RDA.
Pour un appareil SL il fallait compter de 20 à 200 marks est-allemand, sachant que le revenu moyen était de 800 marks Donc aujourd'hui un revenu moyen de 1562€ en France cela ferait entre 39€ et 390€ neuf. (Et moi qui trouvais que 10€ pour le SL400 avec un flash c'était normal alors que c'est un des appareil les plus perfectionné crée en SL!)
(Evidemment ce n'est pas 100% comparable étant donné qu'ils avaient des prix beaucoup plus bas sur les produits courants, les transports et les loyers et que les produits non indispensables étaient un peu plus gonflés alors que de nos jours en France 1 mois de pain reviens à 3% d'un salaire moyen...)
-Le 24x36 (12 vues)
-Le 24x24 (format carré) (18 vues)
-Le 24x18 (demi-format) (24 vues)
Ce nombre de photos est parfaite à mon goût (Sérieux, avoir des photos sur papier c'est pas toujours hyper pratique mais alors en avoir plein dont les 3/4 qui sont inutiles... faut sélectionner en argentique! Et du coup une pellicule 12 vues est un bon compromis qui évitera d'avoir une pellicule avec des photos de plus d'un an. Mais c'est mon avis après...
Quoiqu'il en soit une idée saugrenue peut vous venir à l'esprit:
_"S'il suffit de faire rentrer du film dedans je peux mettre ma pelloche 36 vues entière dedans!"
Et bien en mettre moins pourquoi pas, mais pas plus! Car le film est poussé d'un bout pour que toute sa longueur s'enroule sur soi-même avec des forces de frottement film-film, film-cartouche... du coup, plus vous shootez, plus il est dur de faire avancer le film.
_"Ouais mais j'ai des gros bras du coup je peux le faire et me la jouer devant mes potes!"
Ouais ben non! Car le film, lui, n'a pas forcément de gros bras, du coup il casse! La dernière fois, mon film a cassé en rentrant la dernière vue. En général le film n'est pas déchiré, c'est juste les perforations qui sont détruites et du coup on ne peux plus avancer le film.
Donc 61cm, moins si ça vous amuse mais pas plus!
Concrètement on a quoi?
Les appareils SL étaient en général assez bon marchés, des appareils d'entrée de gamme de qualité limité. Mais là aussi tout dépend de l'appareil.
En France un appareil très commun et l'Agfa Iso-Rapid qui prenait 18 vues carrées. On appelait les cartouches SL "Rapid" en France d'où l'appareil.
_"Moi j'ai un appareil SL mais j'ai pas de cartouches. Je fais quoi?
Facile! Il faut prendre un film d'environ 61cm, l'enrouler assez serré, puis le poser à la place de la cartouche neuve. On laisse dépasser un petit bout pour qu'il s'accroche à la tige métallique et on referme. (En espérant que l'appareil soit parfaitement étanche à la lumière.) A la fin on le sort et on peut le développer. Mais si c'est pour l'amener à un labo il faut le mettre dans une boîte de pellicule en plastique noir et marquer dessus: "film nu" avec le nom du film, le nombre de vues en 24x36 (ils doivent savoir sa longueur) et la sensibilité si c'est du noir et blanc. (Ex.: "film couleur Fuji Supéria 200 24 poses" ou "Film N&B Fomapan 200 36 poses") et l’amener chez un photographe (parce qu'à la Fnac je sais pas si ça passe...)
Comment recharger vos cartouches en vidéo:
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour ces infos, je viens de me prendre un Fujica RAPID s2, mais je n'ai qu'une cartouche rapid. Peut on dans ce cas utliser la bobine 35 mm comme une cartouche a part entière ?
Désolé pour le retard énorme mais déja que j'ai répondu très tardivement je crois que la reponse n'est pas passée...
SupprimerEn tout cas non, il y a l'axe qui dépasse et tu peux pas la rentrer dedans, une cartouche rapid est une 135 sans ce morceau qui dépasse. Peut être que si tu le coupe... Je sais pas j'ai pas essayé mais je parierai pas dessus. Le mieuc reste que tu sorte le film dans le noir, le réenroule entre tes doigts et le positionne tout nu du côtô de la cartouche neuve. Tu met l'amorce sur les picots et tu referme vite pour pas que le filn se déroule. En avancant il ira dans la cartouche réceptrice. Bon faut qu'il soit pas trop long... Un 36 vue ca va casser.C'est comme ça que je charge mes cartouches rapid souvent. (Je crois qu'on voit ça dans la vidéo d'ailleurs.)
Mais en tout cas c'est un suuuuuuuper appareil que tu as!! Je suis méga jaloux! Un fujica de bonne qualité en 24x24! Le format carré c'est trop rare sur du film 35mm. J'ai cherché à m'en dégoter un sur le net mais c'est rare et vraiment pas donné!
J'espère avoir l'occasion de voir des retours de ton appareil!!
Bonjour et merci pour tous ces renseignements
RépondreSupprimerdepuis des années J'ai une cartouche 135 rapid et je me suis toujours demandé ce que c'était.
J'aurais une question à vous soumettre
Sur les bobines à quoi correspond les chiffres 120;127 et pour les cassettes kodak, les chiffres 126 et 110
merci
cordialement
http://derpantoffel.blogspot.is/2013/08/comment-sy-retrouver-parmi-les.html?m=0
RépondreSupprimermerci pour le lien, mais cela ne répond toujours pas a ma question
RépondreSupprimercordialement